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GRAND DOLE

 

A.VAN COP – EXTRAIT CATALOGUE

A.VAN COP – EXTRAIT CATALOGUE

GRAND DOLE 

LIVRE

Le Grand Dole projette de transformer la vieillissante piscine Barberousse de Dole en un complexe sportif et aquatique au service de toutes les communes et tous les habitants de la communauté d’agglomération. Après de nombreuses  consultations approfondies, l’équipe en charge du projet lance un appel d’offre.

… Appel d’offres remporté par le mandataire de groupement C3B associé aux agences d’architecture TNA, Roux, ainsi qu’à de nombreux bureaux d’études

Ce livre présente l’équipement, de sa genèse à sa réalisation, en donnant la parole à nombre des acteurs qui ont apporté leur pierre à ce projet.

LIVRE

 

Le Grand Dole projette de transformer la vieillissante piscine Barberousse de Dole en un complexe sportif et aquatique au service de toutes les communes et tous les habitants de la communauté d’agglomération. Après de nombreuses  consultations approfondies, l’équipe en charge du projet lance un appel d’offre.

… Appel d’offres remporté par le mandataire de groupement C3B associé aux agences d’architecture TNA, Roux, ainsi qu’à de nombreux bureaux d’études

Ce livre présente l’équipement, de sa genèse à sa réalisation, en donnant la parole à nombre des acteurs qui ont apporté leur pierre à ce projet.

EXTRAITS DE TEXTES

EXTRAITS DE TEXTES

TÉMOIGNAGE

… du Directeur des sports de la communauté d’agglomération du Grand Dole, Alain Hamida Pisal, qui a suivi le projet de l’espace Pierre Talagrand depuis le début…

Un tel projet doit demander un important travail de préparation ?

Tout à fait. Il y a de nombreux acteurs impliqués dans un tel programme. C’est un projet Grand Dole, qui concerne donc les 47 communes de l’agglomération ; l’équipement accueille près de 28 associations sportives différentes ; et il peut recevoir en même temps 2 000 personnes entre ses murs. Il fallait donc tenir compte des attentes des sportifs – dont certains désiraient des équipements pour pratiquer leur sport à haut niveau, des clubs, des élus, des riverains, des institutions, des services des mairies, des scolaires…

C’était un vrai challenge de concilier dans un même programme les différents besoins de chacun. Pour cela, nous avons dû beaucoup échanger afin de dégager une vision d’ensemble et coordonner toutes les attentes. Ce long travail de concertation était nécessaire pour réussir à compiler et faire coexister harmonieusement les désidératas de chacun.

Ensuite, aux architectes de mettre en musique le cahier des charges qui en résultait…

Vous avez aussi choisi de passer par un marché global de performance…

L’un des intérêts de ce dispositif était de pouvoir intégrer le volet maintenance dès la conception du bâtiment : de mettre en place une organisation qui nous garantissait un engagement de performance pris au préalable, par exemple pour les travaux de renouvellement, la fréquence d’entretien de l’’équipement, les consommations énergétiques…

Un autre intérêt du marché global de performances était d’avoir un interlocuteur unique, en l’occurrence C3B, filiale du groupe Vinci. C’était très sécurisant d’être en relation, pendant la construction, avec un groupe qui s’engageait et était en capacité de nous accompagner, de coordonner les travaux, de respecter le planning, le budget fixé au préalable… Ce qui nous a obligé, côté collectivités territoriales, à présenter notre propre interlocuteur unique lui aussi, doté à la fois d’une solide culture technique du BTP et d’une connaissance approfondie des besoins du monde sportif et associatif… Quelqu’un qui apporte une dimension sportive dans une approche technique. Nous avons donc recruté Monsieur Julien GIET qui, fort de ses grandes compétences, a su porter la parole de la communauté d’agglomérations tout en contrôlant efficacement la conduite du chantier et le respect du programme.

Êtes-vous satisfait du résultat ?

Oui, nous bénéficions maintenant d’un superbe équipement structurant, tant pour le centre-ville de Dole que pour la communauté d’agglomération. Nous disposons avec l’espace Pierre Talagrand d’un complexe qui offre 3 gymnases, 3 halles bassin, un mur d’escalade, un dojo, deux espaces bien-être, une salle omnisport et un snack… Ce qui est un exploit dans l’espace contraint qui nous était imparti. De plus, son architecture s’accorde idéalement à la place Precipiano ; mieux, elle lui confère une identité encore plus forte. Sa valeur a d’ailleurs été reconnue par le comité d’organisation des jeux olympiques de Paris : Il est l’un des deux sites du Grand Dole qui a été retenu comme centre de préparation pour les jeux olympiques.

Vous parlez d’un équipement structurant. Quelle est sa place dans le Grand Dole ?

Pour ce qui est de l’offre aquatique, il est utilisé avec deux autres équipements : l’Aquaparc Isis qui dispose d’un bassin olympique de 50 m, d’un toboggan, d’un pentagliss, de 3 hectares d’espaces verts…  et la piscine Léo Lagrange, dotée quant à elle d’un bassin de 25 m et d’un bassin d’apprentissage. Ces trois entités sont gérées par le même délégataire, ce qui est très pratique pour mettre en place des synergies, pour répartir les différents publics entre elles. Un exemple : l’été, on peut très bien envisager de diriger les sportifs vers l’espace Talagrand, les jeunes ou les familles à la recherche de moments ludiques vers l’Aquaparc et enfin, les familles à la recherche d’une certaine tranquillité vers la piscine Léo Lagrange. Ainsi, dans chaque lieu se trouve un public homogène, ce qui simplifie les problématiques de cohabitation…

En ce qui concerne l’offre des gymnases, l’espace Talagrand a été clairement pensé pour devenir l’équipement phare du territoire.  Bien sûr, l’agglomération dispose de nombreuses autres structures de qualité… Mais c’est son gymnase d’honneur qui est le plus à même, avec ses gradins de 500 places, d’accueillir nos équipes de handball, de basket, de volley et de badminton qui jouent, pour certaines, au niveau national. Et pour de grandes compétitions, des tournois, les trois gymnases permettent d’organiser un très grand nombre de matches en simultané.

Sa situation en centre-ville était-elle voulue ?

Absolument. Notre objectif était de construire cet équipement en plein centre-ville pour installer un pôle fort de dynamisation et d’animation. Avec un tel « vaisseau amiral, » je pense que c’est réussi.  Même la semaine, en journée, il est le théâtre d’une vie intense, avec les dizaines de classes des huit lycées et collèges et des sept écoles de centre-ville qui s’y rendent à pied… Sans compter tous les élèves des établissements scolaires du Grand Dole qui y viennent en bus…

[…]

LA PHILOSOPHIE ET LA MÉCANIQUE

…du projet racontées par Cécile Araud, directrice d’études chez C3B et chef de projet sur l’opération Talagrand, des phases d’études jusqu’au démarrage du chantier…

L’espace Talagrand était-il votre premier projet avec TNA ?

Non, nous avions déjà réalisé ensemble le centre aquatique de Sens. C’était le premier projet CREM (Construction-Réalisation-Exploitation-Maintenance) mené en France. Nous avions beaucoup apprécié cette collaboration, notamment en phase de conception. C’est donc avec plaisir que avons renouvelé l’expérience en répondant avec eux à l’appel d’offres pour l’espace Talagrand.

Vous étiez donc en terrain connu ?

En quelque sorte. Le maître d’ouvrage a lancé son appel d’offre sous forme d’un marché global de performance, qui est la nouvelle version du CREM : il attribue dans un seul marché les prestations intellectuelles de conception ; la conduite des travaux ; et le volet exploitation, entretien et maintenance de l’équipement construit.

Le marché global de performance attend que nous nous engagions non seulement sur les coûts de construction, mais aussi sur les coûts d’exploitation, y compris les consommations énergétiques (eau, chauffage, électricité) du bâtiment. À la signature du marché, ces engagements sont clairement identifiés. C’est pour le maitre d’ouvrage, la collectivité, l’assurance d’une bonne gestion, d’un bon usage de l’argent public.

C’est une très grande responsabilité…

Tout à fait. D’autant que ce type de marché demande de fait une approche beaucoup plus complexe que de « simplement » calculer un coût de construction. Nous cherchons le meilleur coût sur la durée de vie du bâtiment : nous raisonnons à long terme, en privilégiant la qualité et la durabilité ainsi que la sobriété énergétique.

Vous avez réalisé ces études seuls ?

On ne peut pas mener ce type d’appel d’offres en solitaire. Il faut bien s’entourer : choisir les bons partenaires et les fédérer autour du projet. Nous avons donc créé, de concert avec TNA, une équipe performante et soudée.

Qui y avait-il dans cette équipe ?

C3B, mandataire du groupement, en charge de la construction et du pilotage de  l’équipe, était assisté de TNA, architecte mandataire également et d’un architecte local, Serge Roux, pour le volet ville et aménagements extérieurs… et de nombreux bureaux d’études : notre bureau interne était en charge de la structure du bâtiment ; Étamine a calculé par Simulation Thermique Dynamique toutes les caractéristiques énergétiques du bâtiment ; Katene a travaillé sur l’équipement et le dimensionnement de toutes les installations de chauffage, plomberie, électricité, traitement de l’eau et de l’air ; Impact acoustique a, comme son nom l’indique élaboré les meilleurs configurations pour un confort acoustique optimal ; enfin, VINCI Facilities étudiait tout ce qui concernait l’exploitation à venir de l’équipement, du changement d’une ampoule à la gestion de la qualité d’eau des bassins…

Cela fait beaucoup de monde…

Oui, c’est complexe à gérer, car il y a plus d’acteurs que pour un marché classique, mais ce travail d’équipe permet une approche technique et budgétaire beaucoup plus fine. Notre rôle de mandataire a été de faire avancer tous ces acteurs de concert, comme un chef d’orchestre…C’était une entreprise à la fois ardue et passionnante. Travailler ensemble a été le gage de notre réussite à tous. Certes, à l’origine de notre candidature à l’appel d’offre, de la première prise de contact avec le maître d’ouvrage, il y avait le binôme TNA (architecte) et C3B (entreprise générale) : nous étions à l’initiative. Mais une fois l’équipe constituée, tout le monde a été sur un pied d’égalité. Les différents acteurs ont tous été autour de la table dès les premières études, et tous ont eu leur mot à dire à chaque étape.

Une fois l’équipe constituée, comment s’est déroulée votre réponse à l’appel d’offres ?

Il y a eu de nombreuses étapes. Un marché global de performances consiste en un long travail itératif de conception… Pour schématiser, le maître d’ouvrage commence par établir son programme : taille de l’établissement, critères de fonctionnement, besoins… L’architecte, en l’occurrence TNA, élabore un projet de départ qui répond aux problématiques de fonctionnalités, d’architecture.

Cette étape passée avec succès, on commence une première phase d’études avec toute l’équipe. Un premier dossier est proposé, avec de nombreux éléments chiffrés ainsi que des animations, des perspectives 3D afin que le maître d’ouvrage puisse visualiser le projet dans les meilleures conditions. Il faut garder à l’esprit qu’à ce stade et jusqu’à la fin, nous sommes en compétition avec d’autres équipes. Le maître d’ouvrage regarde le travail de chacune et après réflexion, réajuste sa commande, demande des améliorations, des aménagements. Lui aussi, d’une certaine façon, affine son projet…  Nous remettons alors notre ouvrage sur le métier, pour mettre au point une nouvelle proposition. Plusieurs allers-retours se succèdent ainsi jusqu’au dossier final. À chaque fois, les bureaux d’études font progresser le projet en apportant leur expertise pour affiner les éléments techniques. Sur ce projet, cette phase a duré 8 mois.

L’offre finale est l’aboutissement des réflexions de chacun. Le maître d’ouvrage considère qu’il est arrivé au terme de ses questionnements. Les équipes en compétition livrent la version ultime de leur projet. Après analyse des dimensions technique, architecturale, fonctionnelle, économique de chaque proposition et une notation qui tient compte de nombreux critères, un vainqueur est désigné. Ce fut nous…

 

Clap de fin ?

Pas vraiment. Nous avons ensuite mené toutes les études de pré-chantier.  Études sur le bâtiment existant qui allait être pour partie réutilisé, études de sol … Cette étape a encore duré 9 mois. C’est une période durant laquelle tous les bureaux d’études ont poursuivi leur travail en profondeur. L’architecte échange avec l’architecte des bâtiments de France, les pompiers, dépose le permis de construire. Toutes ces opérations menées à bien, le moment est venu de passer le relais aux équipes de construction.

Clap de… fin ?

Toujours pas. Tout au long du chantier, bureaux d’études et architectes ont régulièrement visité le chantier pour s’assurer de sa bonne exécution par rapport à ce qui avait été planifié. Et une fois le bâtiment livré, il vit ce que l’on appelle une année blanche.  Durant ces douze mois, VINCI Facilities, en charge de la maintenance et de l’entretien, le fait fonctionner tout en étudiant et analysant ses performances, ses consommations d’eau, de chauffage, d’électricité, en compagnie de… Étamine. Les deux mettent cette période à profit pour affiner les réglages afin que l’ensemble soit le plus efficace possible. Puis pendant 14 ans, VINCI Facilities assure le fonctionnement technique, la maintenance et l’entretien du bâtiment.

[…]

Visite de l’Espace Talagrand en compagnie de Alain Hamida Pisal

Les bassins

L’espace Pierre Talagrand a une très belle offre aquatique : il propose pas moins de trois bassins couverts, un bassin nordique, et enfin, un splashpad. Cette configuration permet d’accueillir trois publics différents en même temps.

On peut par exemple recevoir un public scolaire dans la halle bassins qui comprend un bassin d’apprentissage et un bassin sportif. Ce dernier est un bassin de 25 m réglementaires dans lequel on peut par ailleurs organiser des compétitions jusqu’au niveau national.

À côté, séparée par des baies vitrées, la halle « ludique» accueille un public familial, avec un bassin équipé de jets d’eaux et un espace splashpad. Le bassin est doté d’une rampe d’accès pour les personnes à mobilité réduite, qui s’avère aussi très utile pour descendre le matériel nécessaire pour animer des séances d’aqua-bike, d’aqua -gym…

Le bassin nordique, quant à lui, est destiné aux nageurs. C’est un bassin de 50 m de long, avec 4 lignes d’eau. Il est situé à l’extérieur, mais on y entre en passant par un sas situé à l’intérieur du bâtiment et son eau est chauffée à 27-28°C. C’est parfait pour les entraînements des nageurs accomplis, les membres de clubs de natation. Ce n’est pas un bassin de compétition, qui requiert 8 lignes d’eau et des tribunes, ce qui n’était pas possible à Dole en raison des contraintes de construction et de plus, il y en a déjà à Dijon et à Besançon…

Cette configuration en trois espaces indépendants est un gros plus par rapport à l’ancienne, qui ne pouvait accueillir qu’un seul public à la fois : chacun, en venant à l’espace Pierre Talagrand, trouvera donc un espace dédié à sa pratique aquatique : sportive, scolaire, ludique… Pour autant, nous pourrons, si besoin, connecter et ouvrir tous les bassins au même public en même temps, par exemple en période estivale… La modularité est totale.

 

Le mur d’escalade de sept mètres de hauteur…

…pour que les adeptes puissent tutoyer les sommets de leur sport. Il est installé dans une salle dédiée, mitoyenne du double gymnase. Comme ce dernier, elle bénéficie d’une large ouverture qui donne sur la place Barberousse.

Le dojo de 140 m2 …

…pour permettre aux pratiquants d’arts martiaux de s’adonner à leur discipline dans les meilleures conditions.

Un espace bien-être humide

Dotée d’un accès indépendant, la salle bien-être humide propose une offre complète avec deux saunas un hammam, un jacuzzi, et deux salles de massage. Un sas permet à ses usagers de se rendre dans les bassins.

L’espace bien-être sec

Il dispose d’une salle cardio et sports collectifs ainsi que d’une salle de musculation, toutes dotées d’équipements de haut niveau.

La salle omnisport climatisée et sa terrasse de 100 m2

Plus spécialement destinée aux cours collectifs de gymnastique, yoga, pilates… elle peut aussi servir de salle de réception. Et à cet effet, elle recèle de nombreux atouts. Une baie vitrée donne sur le gymnase d’honneur. Une autre a vue sur le Doubs, et même sur le Mont-Blanc, par beau temps… Enfin, sa terrasse achève de lui donner un vrai cachet : elle est idéale pour organiser des soirées de clubs, des réceptions d’après-match, des assemblées générales…

Les trois gymnases
Nous avons trois gymnases en tout. Un gymnase d’honneur et un grand gymnase, qui peut être divisé en deux en tirant un rideau.
Le gymnase d’honneur peut accueillir des matchs de niveau national. Des gradins avec une jauge à cinq-cents places le surplombent.
Les deux autres gymnases peuvent donc fonctionner indépendamment. Ils sont parfaitement adaptés aux scolaires, qui peuvent s’y entraîner, pratiquer des sports collectifs… Mais ils se prêtent aussi très bien à une pratique sportive de compétition. Sur un côté, une large baie vitrée offre une vue plongeante sur la place Precipiano.

Un point très important est la modularité permise par ces trois unités. Le double gymnase peut déployer, sans rideau, huit terrains de badminton, et le gymnase d’honneur sept. Ce qui permet d’avoir en instantané quinze terrains pour organiser des compétitions, des rencontres, des tournois. C’est une belle capacité qui peut bien évidemment être utilisée pour organiser des rencontres de volley, de basket…

[…]

TÉMOIGNAGE

… du Directeur des sports de la communauté d’agglomération du Grand Dole, Alain Hamida Pisal, qui a suivi le projet de l’espace Pierre Talagrand depuis le début…

Un tel projet doit demander un important travail de préparation ?

Tout à fait. Il y a de nombreux acteurs impliqués dans un tel programme. C’est un projet Grand Dole, qui concerne donc les 47 communes de l’agglomération ; l’équipement accueille près de 28 associations sportives différentes ; et il peut recevoir en même temps 2 000 personnes entre ses murs. Il fallait donc tenir compte des attentes des sportifs – dont certains désiraient des équipements pour pratiquer leur sport à haut niveau, des clubs, des élus, des riverains, des institutions, des services des mairies, des scolaires…

C’était un vrai challenge de concilier dans un même programme les différents besoins de chacun. Pour cela, nous avons dû beaucoup échanger afin de dégager une vision d’ensemble et coordonner toutes les attentes. Ce long travail de concertation était nécessaire pour réussir à compiler et faire coexister harmonieusement les désidératas de chacun.

Ensuite, aux architectes de mettre en musique le cahier des charges qui en résultait…

Vous avez aussi choisi de passer par un marché global de performance…

L’un des intérêts de ce dispositif était de pouvoir intégrer le volet maintenance dès la conception du bâtiment : de mettre en place une organisation qui nous garantissait un engagement de performance pris au préalable, par exemple pour les travaux de renouvellement, la fréquence d’entretien de l’’équipement, les consommations énergétiques…

Un autre intérêt du marché global de performances était d’avoir un interlocuteur unique, en l’occurrence C3B, filiale du groupe Vinci. C’était très sécurisant d’être en relation, pendant la construction, avec un groupe qui s’engageait et était en capacité de nous accompagner, de coordonner les travaux, de respecter le planning, le budget fixé au préalable… Ce qui nous a obligé, côté collectivités territoriales, à présenter notre propre interlocuteur unique lui aussi, doté à la fois d’une solide culture technique du BTP et d’une connaissance approfondie des besoins du monde sportif et associatif… Quelqu’un qui apporte une dimension sportive dans une approche technique. Nous avons donc recruté Monsieur Julien GIET qui, fort de ses grandes compétences, a su porter la parole de la communauté d’agglomérations tout en contrôlant efficacement la conduite du chantier et le respect du programme.

Êtes-vous satisfait du résultat ?

Oui, nous bénéficions maintenant d’un superbe équipement structurant, tant pour le centre-ville de Dole que pour la communauté d’agglomération. Nous disposons avec l’espace Pierre Talagrand d’un complexe qui offre 3 gymnases, 3 halles bassin, un mur d’escalade, un dojo, deux espaces bien-être, une salle omnisport et un snack… Ce qui est un exploit dans l’espace contraint qui nous était imparti. De plus, son architecture s’accorde idéalement à la place Precipiano ; mieux, elle lui confère une identité encore plus forte. Sa valeur a d’ailleurs été reconnue par le comité d’organisation des jeux olympiques de Paris : Il est l’un des deux sites du Grand Dole qui a été retenu comme centre de préparation pour les jeux olympiques.

Vous parlez d’un équipement structurant. Quelle est sa place dans le Grand Dole ?

Pour ce qui est de l’offre aquatique, il est utilisé avec deux autres équipements : l’Aquaparc Isis qui dispose d’un bassin olympique de 50 m, d’un toboggan, d’un pentagliss, de 3 hectares d’espaces verts…  et la piscine Léo Lagrange, dotée quant à elle d’un bassin de 25 m et d’un bassin d’apprentissage. Ces trois entités sont gérées par le même délégataire, ce qui est très pratique pour mettre en place des synergies, pour répartir les différents publics entre elles. Un exemple : l’été, on peut très bien envisager de diriger les sportifs vers l’espace Talagrand, les jeunes ou les familles à la recherche de moments ludiques vers l’Aquaparc et enfin, les familles à la recherche d’une certaine tranquillité vers la piscine Léo Lagrange. Ainsi, dans chaque lieu se trouve un public homogène, ce qui simplifie les problématiques de cohabitation…

En ce qui concerne l’offre des gymnases, l’espace Talagrand a été clairement pensé pour devenir l’équipement phare du territoire.  Bien sûr, l’agglomération dispose de nombreuses autres structures de qualité… Mais c’est son gymnase d’honneur qui est le plus à même, avec ses gradins de 500 places, d’accueillir nos équipes de handball, de basket, de volley et de badminton qui jouent, pour certaines, au niveau national. Et pour de grandes compétitions, des tournois, les trois gymnases permettent d’organiser un très grand nombre de matches en simultané.

Sa situation en centre-ville était-elle voulue ?

Absolument. Notre objectif était de construire cet équipement en plein centre-ville pour installer un pôle fort de dynamisation et d’animation. Avec un tel « vaisseau amiral, » je pense que c’est réussi.  Même la semaine, en journée, il est le théâtre d’une vie intense, avec les dizaines de classes des huit lycées et collèges et des sept écoles de centre-ville qui s’y rendent à pied… Sans compter tous les élèves des établissements scolaires du Grand Dole qui y viennent en bus…

[…]

LA PHILOSOPHIE ET LA MÉCANIQUE

…du projet racontées par Cécile Araud, directrice d’études chez C3B et chef de projet sur l’opération Talagrand, des phases d’études jusqu’au démarrage du chantier…

L’espace Talagrand était-il votre premier projet avec TNA ?

Non, nous avions déjà réalisé ensemble le centre aquatique de Sens. C’était le premier projet CREM (Construction-Réalisation-Exploitation-Maintenance) mené en France. Nous avions beaucoup apprécié cette collaboration, notamment en phase de conception. C’est donc avec plaisir que avons renouvelé l’expérience en répondant avec eux à l’appel d’offres pour l’espace Talagrand.

Vous étiez donc en terrain connu ?

En quelque sorte. Le maître d’ouvrage a lancé son appel d’offre sous forme d’un marché global de performance, qui est la nouvelle version du CREM : il attribue dans un seul marché les prestations intellectuelles de conception ; la conduite des travaux ; et le volet exploitation, entretien et maintenance de l’équipement construit.

Le marché global de performance attend que nous nous engagions non seulement sur les coûts de construction, mais aussi sur les coûts d’exploitation, y compris les consommations énergétiques (eau, chauffage, électricité) du bâtiment. À la signature du marché, ces engagements sont clairement identifiés. C’est pour le maitre d’ouvrage, la collectivité, l’assurance d’une bonne gestion, d’un bon usage de l’argent public.

C’est une très grande responsabilité…

Tout à fait. D’autant que ce type de marché demande de fait une approche beaucoup plus complexe que de « simplement » calculer un coût de construction. Nous cherchons le meilleur coût sur la durée de vie du bâtiment : nous raisonnons à long terme, en privilégiant la qualité et la durabilité ainsi que la sobriété énergétique.

Vous avez réalisé ces études seuls ?

On ne peut pas mener ce type d’appel d’offres en solitaire. Il faut bien s’entourer : choisir les bons partenaires et les fédérer autour du projet. Nous avons donc créé, de concert avec TNA, une équipe performante et soudée.

Qui y avait-il dans cette équipe ?

C3B, mandataire du groupement, en charge de la construction et du pilotage de  l’équipe, était assisté de TNA, architecte mandataire également et d’un architecte local, Serge Roux, pour le volet ville et aménagements extérieurs… et de nombreux bureaux d’études : notre bureau interne était en charge de la structure du bâtiment ; Étamine a calculé par Simulation Thermique Dynamique toutes les caractéristiques énergétiques du bâtiment ; Katene a travaillé sur l’équipement et le dimensionnement de toutes les installations de chauffage, plomberie, électricité, traitement de l’eau et de l’air ; Impact acoustique a, comme son nom l’indique élaboré les meilleurs configurations pour un confort acoustique optimal ; enfin, VINCI Facilities étudiait tout ce qui concernait l’exploitation à venir de l’équipement, du changement d’une ampoule à la gestion de la qualité d’eau des bassins…

Cela fait beaucoup de monde…

Oui, c’est complexe à gérer, car il y a plus d’acteurs que pour un marché classique, mais ce travail d’équipe permet une approche technique et budgétaire beaucoup plus fine. Notre rôle de mandataire a été de faire avancer tous ces acteurs de concert, comme un chef d’orchestre…C’était une entreprise à la fois ardue et passionnante. Travailler ensemble a été le gage de notre réussite à tous. Certes, à l’origine de notre candidature à l’appel d’offre, de la première prise de contact avec le maître d’ouvrage, il y avait le binôme TNA (architecte) et C3B (entreprise générale) : nous étions à l’initiative. Mais une fois l’équipe constituée, tout le monde a été sur un pied d’égalité. Les différents acteurs ont tous été autour de la table dès les premières études, et tous ont eu leur mot à dire à chaque étape.

Une fois l’équipe constituée, comment s’est déroulée votre réponse à l’appel d’offres ?

Il y a eu de nombreuses étapes. Un marché global de performances consiste en un long travail itératif de conception… Pour schématiser, le maître d’ouvrage commence par établir son programme : taille de l’établissement, critères de fonctionnement, besoins… L’architecte, en l’occurrence TNA, élabore un projet de départ qui répond aux problématiques de fonctionnalités, d’architecture.

Cette étape passée avec succès, on commence une première phase d’études avec toute l’équipe. Un premier dossier est proposé, avec de nombreux éléments chiffrés ainsi que des animations, des perspectives 3D afin que le maître d’ouvrage puisse visualiser le projet dans les meilleures conditions. Il faut garder à l’esprit qu’à ce stade et jusqu’à la fin, nous sommes en compétition avec d’autres équipes. Le maître d’ouvrage regarde le travail de chacune et après réflexion, réajuste sa commande, demande des améliorations, des aménagements. Lui aussi, d’une certaine façon, affine son projet…  Nous remettons alors notre ouvrage sur le métier, pour mettre au point une nouvelle proposition. Plusieurs allers-retours se succèdent ainsi jusqu’au dossier final. À chaque fois, les bureaux d’études font progresser le projet en apportant leur expertise pour affiner les éléments techniques. Sur ce projet, cette phase a duré 8 mois.

L’offre finale est l’aboutissement des réflexions de chacun. Le maître d’ouvrage considère qu’il est arrivé au terme de ses questionnements. Les équipes en compétition livrent la version ultime de leur projet. Après analyse des dimensions technique, architecturale, fonctionnelle, économique de chaque proposition et une notation qui tient compte de nombreux critères, un vainqueur est désigné. Ce fut nous…

 

Clap de fin ?

Pas vraiment. Nous avons ensuite mené toutes les études de pré-chantier.  Études sur le bâtiment existant qui allait être pour partie réutilisé, études de sol … Cette étape a encore duré 9 mois. C’est une période durant laquelle tous les bureaux d’études ont poursuivi leur travail en profondeur. L’architecte échange avec l’architecte des bâtiments de France, les pompiers, dépose le permis de construire. Toutes ces opérations menées à bien, le moment est venu de passer le relais aux équipes de construction.

Clap de… fin ?

Toujours pas. Tout au long du chantier, bureaux d’études et architectes ont régulièrement visité le chantier pour s’assurer de sa bonne exécution par rapport à ce qui avait été planifié. Et une fois le bâtiment livré, il vit ce que l’on appelle une année blanche.  Durant ces douze mois, VINCI Facilities, en charge de la maintenance et de l’entretien, le fait fonctionner tout en étudiant et analysant ses performances, ses consommations d’eau, de chauffage, d’électricité, en compagnie de… Étamine. Les deux mettent cette période à profit pour affiner les réglages afin que l’ensemble soit le plus efficace possible. Puis pendant 14 ans, VINCI Facilities assure le fonctionnement technique, la maintenance et l’entretien du bâtiment.

[…]

Visite de l’Espace Talagrand en compagnie de Alain Hamida Pisal

Les bassins

L’espace Pierre Talagrand a une très belle offre aquatique : il propose pas moins de trois bassins couverts, un bassin nordique, et enfin, un splashpad. Cette configuration permet d’accueillir trois publics différents en même temps.

On peut par exemple recevoir un public scolaire dans la halle bassins qui comprend un bassin d’apprentissage et un bassin sportif. Ce dernier est un bassin de 25 m réglementaires dans lequel on peut par ailleurs organiser des compétitions jusqu’au niveau national.

À côté, séparée par des baies vitrées, la halle « ludique» accueille un public familial, avec un bassin équipé de jets d’eaux et un espace splashpad. Le bassin est doté d’une rampe d’accès pour les personnes à mobilité réduite, qui s’avère aussi très utile pour descendre le matériel nécessaire pour animer des séances d’aqua-bike, d’aqua -gym…

Le bassin nordique, quant à lui, est destiné aux nageurs. C’est un bassin de 50 m de long, avec 4 lignes d’eau. Il est situé à l’extérieur, mais on y entre en passant par un sas situé à l’intérieur du bâtiment et son eau est chauffée à 27-28°C. C’est parfait pour les entraînements des nageurs accomplis, les membres de clubs de natation. Ce n’est pas un bassin de compétition, qui requiert 8 lignes d’eau et des tribunes, ce qui n’était pas possible à Dole en raison des contraintes de construction et de plus, il y en a déjà à Dijon et à Besançon…

Cette configuration en trois espaces indépendants est un gros plus par rapport à l’ancienne, qui ne pouvait accueillir qu’un seul public à la fois : chacun, en venant à l’espace Pierre Talagrand, trouvera donc un espace dédié à sa pratique aquatique : sportive, scolaire, ludique… Pour autant, nous pourrons, si besoin, connecter et ouvrir tous les bassins au même public en même temps, par exemple en période estivale… La modularité est totale.

 

Le mur d’escalade de sept mètres de hauteur…

…pour que les adeptes puissent tutoyer les sommets de leur sport. Il est installé dans une salle dédiée, mitoyenne du double gymnase. Comme ce dernier, elle bénéficie d’une large ouverture qui donne sur la place Barberousse.

Le dojo de 140 m2 …

…pour permettre aux pratiquants d’arts martiaux de s’adonner à leur discipline dans les meilleures conditions.

Un espace bien-être humide

Dotée d’un accès indépendant, la salle bien-être humide propose une offre complète avec deux saunas un hammam, un jacuzzi, et deux salles de massage. Un sas permet à ses usagers de se rendre dans les bassins.

L’espace bien-être sec

Il dispose d’une salle cardio et sports collectifs ainsi que d’une salle de musculation, toutes dotées d’équipements de haut niveau.

La salle omnisport climatisée et sa terrasse de 100 m2

Plus spécialement destinée aux cours collectifs de gymnastique, yoga, pilates… elle peut aussi servir de salle de réception. Et à cet effet, elle recèle de nombreux atouts. Une baie vitrée donne sur le gymnase d’honneur. Une autre a vue sur le Doubs, et même sur le Mont-Blanc, par beau temps… Enfin, sa terrasse achève de lui donner un vrai cachet : elle est idéale pour organiser des soirées de clubs, des réceptions d’après-match, des assemblées générales…

Les trois gymnases
Nous avons trois gymnases en tout. Un gymnase d’honneur et un grand gymnase, qui peut être divisé en deux en tirant un rideau.
Le gymnase d’honneur peut accueillir des matchs de niveau national. Des gradins avec une jauge à cinq-cents places le surplombent.
Les deux autres gymnases peuvent donc fonctionner indépendamment. Ils sont parfaitement adaptés aux scolaires, qui peuvent s’y entraîner, pratiquer des sports collectifs… Mais ils se prêtent aussi très bien à une pratique sportive de compétition. Sur un côté, une large baie vitrée offre une vue plongeante sur la place Precipiano.

Un point très important est la modularité permise par ces trois unités. Le double gymnase peut déployer, sans rideau, huit terrains de badminton, et le gymnase d’honneur sept. Ce qui permet d’avoir en instantané quinze terrains pour organiser des compétitions, des rencontres, des tournois. C’est une belle capacité qui peut bien évidemment être utilisée pour organiser des rencontres de volley, de basket…

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A. VAN COP

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